Par Haidmond Kaunan-afriquematin.net, envoyé spécial dans l’Indénié-Djuablin
« Il règne une véritable anarchie au sein de la filière café-cacao. Des acheteurs se transforment en coopératives. Elles ne font jamais d’assemblée générale mais on leur attribue des codes.(…) agrémentés par un bicéphalisme au sommet. Les rôles du conseil café-cacao(CCC) et du ministère de l’agriculture sont indéterminés. On ne sait plus qui fait quoi et pour qui .Nous pensons que le rôle de cette structure devrait se limiter à la reforme et à la qualité et le ministère de l’agriculture », lance très amer Jean Bosco Kotaki , planteur de café-cacao et président du conseil d’administration de la Coopada à Damé, sous-préfecture du département d’Agnibilékrou. Ayant longtemps observé cette situation, il pointe du doigt ses paires planteurs, qu’il accuse de favoriser de faire la part belle au désordre, « la distribution des produits phytosanitaires est mal faite. Au lieu remettre les produits aux PCA des coopératives, ceux là mêmes qui connaissent les vrais planteurs on leur donne à qui on veut. Au point qu’on les retrouve bradés sur le marché ». Déçu par ces comportements, Jean -Bosco Kotaki lance un appel aux multinationales d’arrêter de porter soutien indéfectible « aux grosses coopératives. On n’a pas besoin d’être une grosse coopérative pour être connue mais il faut faire des efforts pour avancer ». Concernant le sujet relatif au réchauffement climatique le président de la Coopada souhaite qu’on enseigne aux paysans la méthode de complantation avec les bois d’ombrage, « aussi je dénonce le pillage des bois résiduels de la forêt par les exploitants forestiers avec son cortège de destruction des plantations ».