Par Tizié To Bi, Correspondant à Agboville
Les enseignants du primaire public d’Agboville, Sikensi, Taabo et Tiassalé, sont restés chez eux, ce lundi matin. Et ce, malgré l’appel à la reprise lancé par l’Intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (Isepp-Ci), hier, sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne(RTI).
Cela, au grand désarroi des écoliers que, nous avons rencontrés dans les rues de la ville. En effet, selon David Bli Blé, parole de cette plateforme syndicale, l’obtention d’un chronogramme de discussions avec le gouvernement est suffisant pour suspendre le mot d’ordre de grève. Une attitude jugée contraire aux principes syndicaux, selon les responsables de bases.
« Lors de notre assemblée générale du samedi 2 mars dernier, les militants ont décidé à l’unanimité du maintien du mot d’ordre de grève. Le Directoire a demandé un quitus au cas où, il y aurait un chronogramme de discussions pour suspendre le mot d’ordre de grève. Ce qui ne lui a pas été donné. Ils ont obtenu après un « prétendu » chronogramme. Et contre toute attente, ils ont décidé de suspendre le mot d’ordre de grève sans passer par l’ag. La base n’est nullement concernée, elle considère que, c’est sous la pression que les leaders ont décidé ça. Donc, les enseignants ont décidé de rester chez eux, à la maison tranquillement », a martelé Patrice Groguhé, porte-parole régional de l’Isepp-Ci, joint au téléphone par Afriquematin.net.
Notons que, dans la soirée du samedi 2 mars, lors d’une rencontre avec les acteurs du système éducatif, le préfet du département d’Agboville, préfet de l’Agnéby-Tiassa, André Ékponon, a appelé les enseignants grévistes, à la reprise, dès ce lundi.
Jusqu’à quand va encore durer ce bras de fer entre le gouvernement et les syndicats ? Les jours qui suivent, nous situeront.