Par Tizié To Bi, Correspondant régional
Les enseignants en particulier et autres fonctionnaires exerçant dans la circonscription de la capitale de l’Agnéby-Tiassa ne sont contents. Ils l’ont exprimé à travers un manifeste lu et remis au secrétaire général de la préfecture qui représentait le préfet de région, préfet du département, Abion Yao Élie, hier mercredi 4 décembre.
Ils ont manifesté face à l’arrimage « mal ficelé » de la Couverture maladie universelle (CMU) / Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (MUGEF-CI). Ils répondaient ainsi, à l’appel de la Plateforme nationale des organisations professionnelles du public et du privé de Côte d’Ivoire, qui a initié, une « journée nationale de protestation » sur toute l’entendue du territoire national.
« Depuis le 18 octobre 2019, date de la mise en œuvre effective de l’arrimage CMU- MUGEFCI, tu n’arrives plus à te soigner correctement, les pharmacies refusent tes bons CMU ou MUGEF-CI pour des raisons diverses, tu es donc obligé d’acheter tes médicaments au coût réel alors que ta cotisation est perçue chaque mois par les 2 structures. Parfois, même tu es contraint de t’endetter pour éviter le pire aux membres de ta famille. Par la même occasion, la MUGEF-CI te vend sa carte dite Intelligente comme solution miracle à ta détresse alors que tu es à jour de tes cotisations. Malgré tes cris de douleur, aucune réponse adéquate n’est apportée et ta situation se dégrade chaque jour », a justifié Kramo Lopez le président régional de cette centrale syndicale.
La Plateforme nationale exige entre autres, la suspension de l’arrimage CMU/ MUGEF-CI, l’implication de l’État afin de tout mettre en œuvre pour que les fonctionnaires retrouvent un niveau de prise en charge identique à ce qu’ils avaient naguère et de l’arrêt sans délai de la vente de la carte unique dite intelligente par les responsables de la MUGEF-CI.