Voici une analyse forte, qui rejoint ce que nous pensions depuis le début dans l’affaire Skripal. Réfléchissez-y ; depuis le premier jour du processus qui est encore en cours, les autorités britanniques se sont comportées comme des amateurs, et nous savons qu’elles sont loin de l’être. Aucun gouvernement au monde, celui de la Grande Bretagne moins que tout autre, ne dépense autant d’énergie et d’effort sans avoir de gros objectifs en vue. RI
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Le 4 mars 2018, au milieu de l’après-midi, Serguey et Yulia Skripal auraient été découverts inconscients sur un banc public de la petite ville de Salisbury.
Dans l’heure qui a suivi, les Anglais connaissaient l’identité des victimes et le diagnostic : les Skripal avaient été intoxiqués par inhalation d’un gaz militaire 5 à 10 fois plus létal que d’autres agents connus, comme le gaz sarin et le VX. Le nom de ce produit redoutable était révélé : novitchok. Par miracle, ils avaient sous le coude un contre-poison, puisque les Skripal étaient toujours vivants un mois plus tard.
Le novitchok ne pouvait être que russe et la Russie était la main vengeresse qui avait attenté ouvertement à la vie de son ancien espion et à celle sa fille pour faire bonne mesure, et cela par pure vengeance … mais aussi en faisant preuve d’une sidérale stupidité, puisqu’elle signait son crime au grand jour. Il ne manquait que le passeport du criminel responsable du forfait et son numéro de portable.
On comprend que ce scénario digne des pieds nickelés ait laissé le Président de la République française sceptique, si bien que le 5 mars, Emmanuel Macron, demandait, par la voix de son porte-parole, Benjamin Griveaux, la prudence : il convenait, disait-il, d’attendre l’issue de l’enquête avant de proférer des accusations. Voilà qui était sage.
Or, quelques heures plus tard, le 6 mars 2018 au matin, patatras, le Président déclarait urbi et orbi qu’il soutenait « nos amis anglais « , lesquels venaient de subir sur leur sol une attaque sauvage et inadmissible avec un gaz redoutable, probablement d’origine russe et que la Russie était probablement coupable.
Etrangement, aucun organe de presse n’a interrogé le Président sur ce brutal revirement et ne s’en est même étonné. Et pourtant, ce changement de pied intervenu durant la nuit est capital pour la compréhension de la suite des évènements .
Je passe sur les différents complots des membres de l’OTAN tant en Europe qu’aux USA. Une majorité remarquable des vassaux a confirmé la révélation médicale fulgurante des autorités d’outre-Manche. Mme May et ses ministres n’ont pu retenir une joie débordante et des cris de triomphe. La horde de colonisés de l’OTAN a alors accouché d’une kyrielle de décisions d’expulsions de diplomates russes à partir de nombreux pays européens ainsi que de l’ex-Commonwealth, pompeusement auto-dénommés « communauté internationale » alors qu’ils ne représentent qu’un dixième de la population mondiale.
Entre temps, le 20 mars, Emmanuel Macron, toujours premier de classe et désireux d’en faire plus que ses voisins, avait concocté sa petite punition personnelle supplémentaire. Bien qu’il ait traîné durant trois heures dans les travées du salon du livre, il a jugé judicieux de boycotter le stand de la Russie, pourtant pays invité d’honneur du salon. Il a cru habile d’humilier la Russie en humiliant les écrivains qui avaient honoré la France par leur présence, ainsi que Mme Soljenitsyne. A ses yeux, la » solidarité avec nos amis britanniques » était plus importante qu’une manifestation de l’indépendance et de la souveraineté culturelle de la France .
Et voilà le fin mot de l’affaire. Depuis le début de la mise en scène de la comédie anglaise, nous découvrons que la France et ses dirigeants en étaient partie prenante. Depuis un mois, les Français s’étaient bien gardés de le révéler. Qu’y avait-il à cacher ?
En effet, le 31 mars à 21h40, le site Sputnik publiait une nouvelle qui aurait dû faire l’effet d’une bombe : la Russie posait à la France dix questions sur les motifs et les conditions de son implication et de sa collaboration zélée à l’affinage du montage de » l’affaire Skripal » et lui demandait de clarifier son rôle dans le peaufinage du trucage qui était en train de se mettre en place.
Or, cette nouvelle est tombée dans un silence total de tous les médias de l’OTAN : et pourtant, la découverte de la solidarité de la France avec » nos amis anglais » et le silence qui a entouré cette collaboration n’est pas un évènement anodin. Elle donne son sens au virage à 180° effectué le 6 mars par le Président Macron. Les Français apprécieront la cachotterie de leur Président et son implication dans une affaire qui ne devrait pas concerner notre pays.
Question ? Que s’est-il passé entre le 5 et le 6 mars 2018 entre la France et l’Angleterre, entre Emmanuel Macron et un mystérieux informateur qui aurait suffisamment influencé son jugement pour le faire changer de pied ?
Si l’on en croit sa réaction le 5 mars, le Président semblait tout ignorer du montage anglais. Mais y aurait-il eu des complicités en dehors de la Présidence ? M. Macron aurait-il été ensuite l’objet d’amicales suggestions afin de tenter de manipuler une enquête au sujet d’un attentat finalement raté puisque Mlle Skripal est ressuscitée. S’il faut en croire les Anglais, le père serait toujours en péril de mort. Mais personne n’a vu ni l’un ni l’autre et une cousine en Russie, désireuse de rendre visite à ses parents malades en Angleterre, et dont les services secrets anglais n’avaient pas prévu l’existence, s’est vue refuser un visa pour l’instant.
Pour tenter de donner un sens au revirement brutal du Président de la République dans cette affaire tordue, le lien avec l’Angleterre qui vient immédiatement à l’esprit entre Emmanuel Macron et l’Angleterre est la banque . Or, la banque, c’est la City et la City, c’est Rothschild . Là où il y a Rothschild, il y a domination financière de la City et de Wall Street.
Ce qui voudrait dire que l’attaque contre la Russie a quelque chose à voir avec la tentative de la Russie et de la Chine de se libérer de la tutelle du dollar. Ce que n’ont pas réussi des petits Etats dirigés par Kadhafi, par Saddam Hussein et aujourd’hui par Maduro afin d’échapper à la tenaille de la finance anglo-saxonne et au règne de la City, l’alliance de la Chine et de la Russie est en passe de le réaliser. Voilà qui est insupportable et qui mérite la diabolisation hystérique du pays jugé le plus faible du duo, faute de pouvoir utiliser impunément la » diplomatie » des tomahawks.
La Chine inspire encore une crainte salutaire à l’OTAN, haro, donc sur la Russie jugée plus vulnérable .
On comprend mieux a posteriori que Vladimir Poutine ait tenu à démontrer aux va-t-en guerre irresponsables ce qu’il leur en coûterait en cas d’acte dément. La dissuasion est la meilleure défense.
Il ne s’agit donc pas d’une simple vengeance de n’avoir pas réussi à déstabiliser Assad avec une attaque chimique comme le pense Strategika, ou la volonté de pourrir le mondial de football, comme le craint Mme Zakharova. Cela n’empêche pas l’une et l’autre hypothèse, mais elles sont trop restreintes. L’actuelle attaque violente contre la Russie est plus fondamentale.
C’est en réalité une guerre à mort contre l’alliance russo-chinoise et leur volonté de créer un circuit monétaire indépendant du dollar, ce qui signera à terme, sa mort. Et la présence d’Emmanuel Macron , l’ancien » Rothschild boy » dans l’affaire est le chaînon manquant de l’explication.
Pour l’instant, la Chine leur semble un trop gros morceau. Mais elle se montre ouvertement solidaire de la Russie. Voilà qui explique l’article furieux et inhabituel du journal quasi officiel du parti communiste chinois Global Times dont fait état Alexandre Mercouris dans le site The Duran, article qui exprime un soutien officiel total et sans faille de la Chine à la Russie victime d’une agression masquée de la finance internationale.
La Chine a ouvert lundi dernier le marché à terme du pétrole brut. L’accueil du marché fut enthousiaste dès le premier jour, ce qui a eu pour effet de donner un coup de pouce considérable à la valeur du Yuan sur le marché international.
Bonjour le petroyuan.
Or, la Russie est le principal fournisseur de la Chine.
Au revoir le petrodollar!
Cela méritait bien de tenter le tout pour le tout de la comédie de Salisbury.
Aline de Diéguez
source:http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/interludes/macron/salisbury.htm
En savoir plus sur https://reseauinternational.net/un-empoisonnement-pour-raison-detat/#G1GAZw5hDsoeje1j.99