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A la veille du Ramadan/ Les bouchers n’avaient pas fait de bonnes affaires

Par Haidman Kaunan-correspondant afriquematin.net

« J’ai  acheté 40 kg de viande de bœuf à l’abattoir pour les revendre. Il est 15 heures et je n’ai pu encore liquider 10 kg. Je suis fatigué. Si j’avais la possibilité de changer de métier je l’aurais fait .Mais il est trop tard. Plus rien ne marche comme avant ». »Ahouri T. est un vieux boucher visiblement fatigué  s’exprimait ainsi, au marché d’Adjamé habitat extension. Ce septuagénaire ressortissant nigérian  disait  se retrouver dans ce métier depuis 1968 en Côte d’Ivoire. Pour lui «  la vie est devenue trop chère à Abidjan. Raison  pour laquelle on s’associe pour s’acheter des bœufs pour les consommer en famille ». Ajoutant que le statut de plusieurs bouchers avait  changé à cause de la cherté de la vie. Autrefois bouchers ils sont devenus apprentis-bouchers. C’est à dire ne plus avoir « la capacité d’abattre un animal, mais acheter et revendre ce dont on a la capacité ». Renchérit  Rashidi, un autre vieux boucher  qui disait être nostalgique  des années 1980. Pour lui à cause de la cherté de la vie nombre de bouchers avaient abandonné leur métier. Côté volaille  on  s’était  mieux frotté les mains par rapport aux bouchers. « Ça va un peu. Les prix des poulets varient entre 3200f et 3500f.  Il est  15h30 mn et j’ai pu vendre 200 poulets sur les 500 qui m’ont été livrés. Je suis convaincu que jusqu’à 18 heures je pourrai liquider  au moins 400 », confiait Aboulé Arouna au grand marché d’Adjamé. Avouant que  la volaille est plus prisée par les  clients « parce qu’elle représente un festin pour le commun des  Ivoiriens quand bien même le poulet coûte plus cher que le kilogramme de la viande de bœuf ».   Au marché de Cocody-centre, Belo Dani, avec ses  42 ans de métier, indiquait que la vente des volailles pourrait bien marcher s’il n’y avait pas de désordre dans le système. Il  dénonce  la non application des décisions que prennent les autorités. «C’est parce qu’on permet à des personnes de se promener avec des poulets dans les rues au moment où nous sommes assis devant les  cages ici qu’on ne peut faire bonne affaire. Sinon on ferait mieux que ça », regrette-t-il.

Pour tout résumer, on ne s’était pas bousculé chez les bouchers pour s’approvisionner en viande de bœufs. Les vendeurs de volaille s’en étaient  mieux sortis. C’est ce qui avait été donné de constater les 4 et 5 juillet,  à la veille de la fête sanctionnant la rupture du carême musulman, l’aïd-el-fitr.

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