Campagne cacaoyère et sécurité/Les producteurs courent de sérieux risques

 Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

En Côte d’Ivoire lorsque la campagne cacaoyère est ouverte on assiste à une véritable guerre des bandits de grands chemins contre les producteurs. Le constat sur le terrain fait état de ce que ces planteurs vivent dans l’insécurité totale et  sont laissés pour compte. Ils sont l’objet d’agression et d’assassinat, au cas extrême. La mort par braquage le samedi 15 décembre 2018 dernier de Djibo Drisa, l’un des plus grands planteurs de la région  sur l’axe Abengourou-Zaranou, à quelques pas du corridor Niable-Zaranou, doit interpeller plus d’un citoyen.  Plusieurs fois nous nous sommes rendus dans cette région, nous avons remarqué un corridor de sécurité est impressionnant mis en place. Gendarmes, Forces  de l’ordre, Soldats et souvent des Douaniers, armes au point ou en bandoulière y sont postés à  tous les endroits stratégiques sur chaque tronçon. Malheureusement, ces éléments de la sécurité n’ont d’yeux que pour les véhicules de passagers et ceux transportant  les productions de cacao. Il existe de gros producteurs dans cette région pourvoyeurs de richesse. Ces derniers  devraient bénéficier d’une sécurité  et d’une attention particulière de la part de l’Etat, et pourtant  ce ne sont pas les véhicules de patrouilles qui manquent quand le citoyen lambda constate les différents dons en matériels roulants offerts  aux gendarmes, par le conseil du café et cacao (CCC). Vivement que les partenaires, singulièrement  la faitière  et le gouvernement ivoirien, songent à protéger  les vaillants producteurs qui font la fierté de la Côte d’Ivoire, car ces acteurs économiques sont en danger et restent des cibles des bandits.

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