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Prix bord champ cacao : les paysans crient leur ras-le-bol

Les multinationales demandent à l’Etat une diminution du prix d’achat bord-champs café-cacao. Suite à cette proposition, l’Association nationale des producteurs de café -cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci)  a exprimé son mécontentement.

 

Kanga Koffi, président  du conseil d’administration de ladite association, joint au téléphone a qualifié cette proposition indécente et non équilibrée.

« La proposition n’est pas décente. Les multinationales pensent que c’est le producteur qui mérite la souffrance inutile. Nous ne sommes pas d’accord… 

Il est inconcevable qu’on fasse une telle proposition sans tenir compte de ceux qui  produisent la matière première » », a-t-il martelé. Et d’ajouter « Nous pensons qu’il faut que la famille des producteurs, des transformateurs et des exportateurs s’asseyent et se consultent avant de rédiger une telle déclaration ». Poursuivant,  Kanga Koffi a invité l’Etat de Côte d’Ivoire à diminuer les nombreuses taxes et  impôts aux producteurs et aux exportateurs. «  Le producteur paye le droit unique de sortie (DUS) à 200 francs CFA. C’est exorbitant face au barème national. Les producteurs du Ghana et du  Cameroun qui payent le droit unique de sortie(DUS) à 100 francs CFA ne sont confrontés à aucune difficulté. Pourquoi donc ne diminuerait-on pas ces taxes qui pénalisent tant les producteurs »  regretté le président.

Pour lui, la somme de 250 milliards de francs CFA proposée à la filière agricole à cause de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, devraient servir de fonds de garantie dans une politique de gestion des risques prix. « Malheureusement elle a été utilisée à d’autres fins et l’on assiste au blocage de la commercialisation de la fève du cacao en Côte d’Ivoire », a déploré notre interlocuteur.

Rappelons que le prix de cacao bord-champs aux producteurs ivoiriens a été fixé à 1000 francs CFA, à la veille de la campagne présidentielle. Cependant, les réalités sur le terrain révèlent tout le contraire. Et pire, plus de 100.000 tonnes de fèves restent invendus.

 

 

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