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Mieux vaut bouger pour éviter la dépression durant la grossesse

Les femmes enceintes souffrant de symptômes dépressifs passent plus de temps assises que les autres, suggère cette nouvelle étude britannique qui montre aussi que l’activité physique réduit le risque de diabète gestationnel.  

Pour éviter de se sentir déprimé, ne pas risquer un excès de poids, mais aussi la survenue d’un diabète gestationnel, mieux vaut ne pas passer toutes ses journées sur le canapé, surtout lors du 2e trimestre de grossesse, suggèrent des chercheurs de l’université de Warwick et du George Eliott Hospital NHS Trust (Grande-Bretagne).
Leurs travaux, présentés à la Conférence annuelle de la Society for Endocrinology à Édimbourg (Écosse), ont porté sur 1263 femmes enceintes. Les participantes devaient rendre compte de leur niveau d’activité physique et de leur bien-être émotionnel durant le 1er trimestre de grossesse et à la fin du second.
L’équipe a découvert que les femmes enceintes rapportant le plus de syndromes dépressifs étaient aussi celles qui étaient le plus susceptibles de passer beaucoup de temps assises. Ses résultats ont été obtenus en tenant compte de variables telles que l’Indice de masse corporelle (IMC) et du statut socio-économique.
Les participantes sédentaires durant le 2e trimestre de leur grossesse et celles pratiquant relativement peu d’activité physique (modéré ou dynamique) avaient également pris plus de poids entre le 1er et le 2e trimestre de gestation.
Les chercheurs ont également constaté que ces femmes avaient un taux de sucre dans le sang plus important à la 28e semaine de grossesse et étaient donc plus à risque de développer un diabète gestationnel.
« Encourager les femmes à s’accorder des moments hors station assise pourrait être une mesure de santé publique plus simple à appliquer qu’accroître l’activité physique durant la grossesse », conclut le Dr Ponnusamy Saravanan, coauteur de cette étude.
Un conseil d’autant plus bénéfique pour la santé physique et mentale des femmes, mais aussi pour leur poids et l’état de santé du bébé à la naissance, s’il est appliqué à titre préventif dès le début de la grossesse, notent encore les chercheurs.
En France, le programme national nutrition santé (PNNS) rappelle qu’une activité physique « raisonnable » n’est pas contre-indiquée durant une « grossesse monofoetale normale » et qu’elle permet un meilleur équilibre psychologique et nutritionnel.
On estime qu’environ 10% des femmes souffriraient de dépression modérée à sévère durant leur grossesse et que parmi elles, plus de 25% souffriraient par la suite de dépression post-partum après la naissance de leur enfant.

Source: santemedecinejournaldefemmes.com

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