Par Christ Zorro, Afriquematin.net
La journée du 06 aout, veille de la célébration de la Fête nationale, a toujours été une journée d’intense suspense pour les familles de nombreux prisonniers, en particulier ceux qui sont poursuivis pour offense à l’Etat. La raison : les charges à l’encontre de ces personnes sont telles que seule une mesure exceptionnelle venant du premier des ivoiriens serait la seule à dénouer la situation.
Le discours du chef de l’Etat est donc très attendu. Non seulement pour l’ensemble des ivoiriens mais surtout pour les familles de ces personnes qu’aucune décision de justice ordinaire ne peut sauver de la galère que nombre de ceux-ci vivent depuis de nombreuses années.
Parmi cette catégorie de personnes, on dénombre les prisonniers militaires de la crise postélectorale de 2010. Depuis l’acquittement du président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, la logique voudrait que ceux considérés à tort ou à raison comme ses partisans bénéficient de circonstances atténuantes. Le chef de l’Etat, garant de la stabilité de la Nation, devrait plus ou moins tenir compte de cette nouvelle donne.
Ce ne serait pas un acte de faiblesse mais une nécessité pour la paix. Dogbo Blé et ses compagnons d’infortune qui croupissent dans les geôles de l’Etat depuis bien trop longtemps ne sont pas plus coupables que Wattao, Ben Laden et tous les ex com. zones qui ont été promus depuis belle lurette et qui se la coulent douce.
Les conséquences du désespoir né d’un sentiment d’injustice peuvent être très préjudiciables à ce pays. Les exemples sont légions en Afrique et partout ailleurs. Et le président de la République devrait en tenir compte. Prêter attention aux nombreuses doléances et aux cris des familles de ces mis en causes est du ressort du locataire du palais présidentiel du Plateau.
La détresse des prisonniers militaires ne doit surtout pas être laissée pour compte et devrait trouver un écho favorable en ce jour du mardi 06 aout 2019 auprès du chef de l’Etat. Si c’était le cas, le président Alassane Ouattara en sortirait grandi.