Par Brou François/afriquematin.net
L’activité maritime est devenue vitale pour la croissance économique mondiale. La fin de la bipolarisation a permis l’émergence de revendications régionales qui s’expriment par la violence. Des adeptes ont élargi leur champ d’action au globe tout entier. Tous ces mouvements pratiquent un terrorisme stratégique susceptible de créer un état latent d’incertitude économique et sociale en perturbant l’économie. Sa composante maritime a progressé à bas bruit, masquée par des attentats terrestres beaucoup plus spectaculaires et fréquents. Localement, des savoir-faire spécifiques particulièrement efficaces ont été élaborés.
Pour accroître les moyens et être actif, un séminaire se tient depuis hier mardi dans un réceptif hôtelier de la place à la 7ème tranche (Angré) sur « le terrorisme maritime dans le Golf de Guinée ».
Identifier les menaces et risques liés au terrorisme maritime, identifier les dispositifs de lutte contre le terrorisme, dresser un lien avec le terrorisme qui sévit dans la bande sahélo-saharienne et faire émerger des recommandations en matière de lutte /prévention et les diffuser aux états de la sous-région et aux organisations régionales, tels sont les objectifs que veut atteindre le séminaire sur le terrorisme maritime. Organisée par l’institut de sécurité maritime interrégional (ISMI) avec l’appui de la coopération française, cette réunion du donner et du recevoir à laquelle participent plusieurs cadres des administrations, militaires et cadres d’entreprises de pays membres de l’Afrique de l’Ouest se donnera, au terme des travaux, des orientations nécessaires pour décourager les adeptes du terrorisme en Afrique et particulièrement dans le Golf de Guinéen. Dans son allocution de bienvenue, le directeur général de l’Académie régionale des Sciences et techniques de la Mer, le Colonel Karim Coulibaly, a salué la présence des séminaristes et l’initiative entreprise par l’Institut de sécurité maritime interrégional(ISMI) pour la tenue de cette cession de formation. « Vous devez tirer beaucoup d’enseignements au terme de ces trois jours de formation », a-t-il recommandé. Placé sous la conduite éclairée du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, représenté pour la circonstance par le secrétaire permanent du comité interministériel chargé de l’Action de l’état de Mer, Abdoulaye Fofana. L’envoyé du chef du gouvernement a rappelé que « la Côte d’Ivoire a été victime d’un attentat terroriste le 13 mars et il se trouve que cette agression a été très vite maitrisée. Et ce qui a marqué l’ensemble de la communauté internationale, c’est que la réaction des forces de sécurité- a été exemplaire en la matière, car bien coordonnée, très rapide sur le terrain et efficace », a-t-il reconnu. Le terrorisme maritime combine deux composantes, tactique et stratégique, sur l’ensemble du domaine maritime. Il s’exerce en particulier contre les navires et les infrastructures portuaires, voire touristiques ou industrielles. Et pour être à l’abri de toutes surprises, la Côte d’Ivoire réfléchit en ce moment à la mise en places d’une stratégie globale de lutte contre le terrorisme, « ce travail est en cours au sein du conseil national de sécurité sous la direction du coordonateur national des renseignements, avec l’appui de nos partenaires pour les crimes transnationaux, dans le but d’avoir une capacité efficace, proactive – une stratégie nationale qui va tracer les axes, la vision du gouvernement en la matière ? Ceci va donc prévoir les allocations de ressources et de moyens nécessaires pour la lutte contre ce fléau », a-t-il fait savoir. Au cours des échanges, plusieurs intervenants apporteront des contributions, au vue de leurs expériences en la matière et essayeront de donner des orientations, en vue de prendre des dispositions nécessaires pour enrayer le terrorisme en Afrique.