Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net/Source :jeuneafrique.com
Prévu pour se tenir les 17 et 18 juillet 2016 prochains, le 27ème sommet de l’Union Africaine (UA) qui invite les chefs d’Etats et de gouvernement, sera l’une des grandes rencontres à rebondissement. Plusieurs sujets à débats seront au programme. La succession de Dlamini Zuma, la CPI et le terrorisme seront des points d’enjeu. Plusieurs candidatures sont annoncées dont trois sont officiellement connues. Il s’agit de l’Équato-Guinéen Agapito Mba Mokuy, la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi et l’Ougandaise Speciosa Wandira-Kazibwe.
Plusieurs chefs d’État ne cachent pas le peu d’enthousiasme que leur inspirent ces personnalités peu connues. Ils souhaiteraient que la liste des candidatures soit rouverte pour permettre à des candidats d’envergures d’émerger, comme le Sénégalais Abdoulaye Bathily ou l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete. L’élection pourrait dans ce cas être reportée à janvier 201. La crise de confiance entre l’Institution et la Cour pénale internationale (CPI) avait marqué le dernier sommet de janvier à Addis-Abeba. Sur proposition d’Uhuru Kenyatta, le président kényan, une résolution prévoyant « l’élaboration d’une feuille de route pour un retrait de la CPI » avait été adoptée à huis clos par l’assemblée des chefs d’État. Après le succès du procès d’Hissène Habré devant les chambres africaines extraordinaires à Dakar, les dirigeants africains passeront-ils à l’acte ? Ce sommet intervient quelques jours après le début des terribles combats qui ont frappé la capitale sud-soudanaise. Débuté la veille du cinquième anniversaire du Soudan du Sud, les affrontements, qui ont fait plusieurs centaines de morts, menacent de faire retomber le pays dans la guerre civile malgré la mise en place d’un cessez-le-feu. Le terrorisme transnational sera également ‘un des thèmes qui sera abordé. Après Ouagadougou et Bamako, Abidjan a aussi été touchée par des attentats meurtriers. Dans le bassin du Lac Tchad, la secte islamique Boko Haram a démontré ces dernières semaines qu’elle n’était pas morte, contrairement à ce qui avait été annoncée début 2016. En Afrique de l’Est, les Shebab continue de frapper régulièrement. Et en Libye, si l’État islamique a perdu du terrain, il n’en reste pas moins une sérieuse menace. Comment lutter efficacement contre le terrorisme ? La question reste donc plus que jamais d’actualité.