Par Jean-L – Afrique Matin.Net
Le débat autour du projet de nouvelle constitution proposé par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara suscite de vives réactions au sein de la classe politique. Suite à la motion d’opposition signée par 23 partis de l’opposition dont le FPI de Pascal Affi N’Guessan, le président du Congrès du peuple pour le développement et la liberté (CPDL), Soko Waza Théophile a animé une conférence de presse le vendredi 1er juillet 2016 pour donner sa position sur cette actualité.
Si l’on note que l’ex-porte-parole de la coalition nationale pour le changement (CNC) estime que la révision de la constitution est inopportune, il doute pour autant de la bonne foi d’Affi N’Guessan à tenir et à soutenir cette position jusqu’au bout compte tenu de ses accointances, selon lui, avec le pouvoir.
« Nous n’avons pas la même vision que ceux qui ont signé le texte de l’hôtel Belle côte. Nous considérons que Affi fait partie de l’opposition gouvernementale ; à dissocier de l’opposition réelle », a déclaré Soko Waza Théophile, introduisant ainsi un nouveau vocable dans le langage politique en Côte d’Ivoire : « l’opposition gouvernementale ». Toutefois, pour ce qui est de l’esprit de ce texte, il dit être d’accord pour faire barrage au projet de nouvelle constitution.
«Le Président de la République a mis en place un groupe d’experts de façon unilatérale. Or, il faut une commission qui doit comporter toutes les composantes de la société. Nous condamnons cette démarche que nous trouvons politiquement incorrecte. Nous sommes inquiets pour la Côte d’Ivoire à partir de cette démarche. Les conditions ne sont pas réunies pour le changement de la Constitution. La réconciliation n’est pas effective, on enregistre des prisonniers et exilés politiques, ce problème n’est pas encore réglé », estime-t-il le Révérend Soko Waza. Avant de poursuivre : « Ce changement constitutionnel n’est pas opportun. Que tous les ivoiriens fassent barrage à ce projet. Que le Président de la République fasse comme le Président français François Hollande qui a retiré son projet de loi parce que peuple n’était pas d’accord. Ns nous interrogeons pourquoi le Président Ouattara s’obstine à opérer ce changement alors que les ivoiriens s’opposent…Nous l’appelons à sursoir à son projet ».
A propos des élections locales à venir, il a annoncé sa candidature aux législatives dans localité de Niabézaria-Goudouko (Lakota) mais s’est inquiété des conditions d’organisation desdites élections. Pour lui, il faut une réforme de la commission électorale indépendante (CEI), un nouveau découpage des circonscriptions électorales et une augmentation des centres d’enrôlement pour la révision de la liste électorale. « La Commission Electorale Indépendante (CEI) doit aller vers les populations », préconise le Révérend Soko Waza qui croit, par ailleurs, en la libération du président Laurent Gbagbo. « Le président Laurent Gbagbo fera une entrée triomphale en Côte d’Ivoire », prophétise-t-il, tout en invitant les témoins, tels que Joël N’Guessan à charge à ne dire que la vérité.