Par Vouzo Zaba Démosthène – Afrique Matin.Net
Le parlement Ivoirien vient de reporter l’examen du projet de loi portant statut du chef de l‘opposition. Rappelons que ce projet stipule entre autre que le chef de l’opposition est le candidat ou le chef du parti ou groupement politique arrivé en deuxième à la dernière présidentielle. D’aucun y voyait déjà un poste taillé à la mesure de Mr. Pascal Affi N’guessan, soupçonné par ses pairs du front populaire ivoirien (FPI) de vouloir dès sa sortie de prison de Bouna de mettre le parti dont il est le président, à la solde des nouvelles autorités.
En effet, faisant fi de toutes ces accusations, Mr Affi N’guessan n’a cessé de conforter tous ceux qui l’affublaient du pseudonyme de judas en allant jusqu’à se désolidariser de ses compagnons favorisant ainsi dans un premier temps la scission du parti créé par Laurent Gbagbo et ensuite en se présentant à l’élection présidentielle d’octobre 2015. Il se murmurait que des avantages lui seraient concédés, notamment des postes ministériels et bien d’autres, au cas où il consentirait à légitimer aux yeux de l’opinion internationale, le pouvoir de Mr Alassane Ouattara, par sa participation à l’élection présidentielle.
Au lendemain de cette élection, le président du FPI a été choisi comme chef de file de l’opposition, ce qui suscita une vive réaction de l’ensemble de la classe politique notamment l’opposition. Il devait ainsi acquérir le traitement d’un Ministre d’Etat mais les députés ivoiriens, à qui revenaient la lourde charge d’entériner le décret pris par le président de la république ont « déchiré » la copie. C’est la désillusion totale chez Affi et sa bande qui se rependent dans la presse pour, disent-ils, donner la réplique aux faiseurs de lois.
Affi avait déjà formé son cabinet et fait de nombreuses propositions de travail à son entourage sans toutefois compter sur l’esprit de discernement des législateurs. Les parlementaires pour justifier ce report avance d’autres clauses de conditionnalités telles la justification pour le prétendant au statut de chef de l’opposition d’un quantum représentatif de députés à l’hémicycle. C’est ce qu’on appelle « tirer dans l’eau ».