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Petites monnaies: Voici pourquoi, elles sont de plus en plus rares

 

Par HAIDMOND KAUNANT – Afrique Matin.Net

Le petites monnaies ou encore jetons sont  devenus des denrées rares, de nos jours. Cette rareté est également devenue source de conflits entre  commerçants et clients, propriétaires de véhicules et voyageurs…Surtout que ces quelques pièces qui sont en circulation  se refusent dans les échanges, parce que devenues trop usées.

Mais  pourquoi nous trouve-t-on plus  ces jetons en circulation ?

Il devient de plus en plus stressant pour le citoyen lambda, d’emprunter un minicar de transport commun  ou un autobus. Il n’est surtout pas aisé de faire des achats dans un supermarché ou dans une officine.

Les apprentis des minicars appelé encore Gbaka vous somment de pas prendre place dans le véhicule  si vous n’êtes pas en possession de petites monnaies. Dans l’autobus vous êtes exposés aux contrôleurs de ticket Faute de pièces, le conducteur refuse de donner le titre te transport. La caissière des supermarchés ou des officines vous proposent des articles non prévus contre votre gré. Dans le pire des cas on vous  propose un « avoir», c’est à dire qu’on mentionne au dos de votre reçu que l’entreprise vous doit de la monnaie. Les conséquences se vivent quotidiennement. L’apprenti-gbaka, de son propre chef remet de la monnaie commune pour deux ou trois passagers  à un arrêt les obligeant à coopérer quand bien même ces personnes  n’ont pas la même destination. Les petits commerçants de quartiers ou vendeuses de beignets quant à eux, refusent certaines  petites monnaies sous prétexte qu’elles sont devenues lisses. Et vous le détenteur de cette monnaie, êtes obligé de l’abandonner. Mais  qu’est-ce qu’il serait à l’origine de ce mal qui n’est pas prêt de prendre fin?

Les jetons se vendent, dirait-on, comme l’explique Nicolas Dahoura, comptable à la retraite, «Ce sont les apprentis des gbaka qui détiennent le  secret de la fuite des petites monnaies. Ils les vendent. La somme de 5000f en pièces se vend à 500f et celle  de 10.000f à 1000f. Elles se vendent aux grands commerçants  de la place  et dans des supermarchés. » Et notre interlocuteur d’ajouter  que les chauffeurs des taxis intercommunales appelés Woro-Woro, vendent également des jetons aux petites vendeuses  qui proposent  des mouchoirs jetables ‘’lotus » aux passagers, scandant qu’elles ont toujours de la petite monnaie. Aussi chuchote-t-on également que les mendiants vendent des jetons aux boutiquiers des quartiers.

Sabine Kouassi, tenancière de maquis quant à elle, témoigne que « les tabliers et les vendeuses au marché ont chacune des boites métalliques ou en bois dans les lesquelles elles emprisonnent des pièces d’argent pour de longues années. » Elle précise que ces sont les badauds qui rendent les jetons lisses en  traînant pendant longtemps des pièces sur le goudron, au cours des jeux de poker.

 Le constat demeure triste. Les banques ne réagissent pas et ne font aucune déclaration, encore moins de menace face au fléau.

 Vivement que l’Etat prenne ses responsabilités, les grosses coupures de billet de banque, ne pouvant permettre à elles seules, de faire les échanges.

 

 

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