Par Michel Mangou – Afrique Matin.Net
En Côte d’Ivoire, la vie est chère. C’est le moins que l’on puisse dire au regard de la montée des coûts des denrées alimentaires, des factures d’électricité et de l’eau, etc. Des nombreuses complaintes et grincements de dents se font de plus en plus assourdissants dans la capitale ivoirienne.
Si à travers son discours lors de sa traditionnelle allocution du 1er mai devant les centrales syndicales, le président de la République Alassane Ouattara a dû rassurer ses concitoyens quant à sa volonté de réduire le coût de la vie en Côte d’Ivoire, certains mouvements de la société civile ivoirienne toisent le Conseil économique et social (CES) pour son inefficacité, son incapacité et son laxisme face à cet état de fait.
« C’est inacceptable ce qui se passe dans notre pays. Nous ne pouvons pas comprendre que le CES soit fonctionnel, des conseillers économiques restent de marbre devant la souffrance des Ivoiriens. Cela est injuste ! C’est même un crime que le CES reste silencieux. Il est inconcevable que les conseillers économiques soient complice des opérateurs économiques peu ou prou véreux et sans vergogne qui étreignent les populations par des stratégies d’oppression économique », a craché tout net Patrick Krou, président du Club « Les Amis de la Paix ».
Selon lui, le CES a failli dans sa mission de veilleur et de surveillant des intérêts des populations ivoiriennes. « Nous interpellons avec véhémence les conseillers économiques à s’activer et à se remettre résolument au travail, car la cherté de la vie est un acte attentatoire à la paix, à la cohésion sociale et, plus est un facteur de trouble et de subversion », a-t-il lancé.
Et de menacer vertement : « C’est un désaveu public d’incompétence que de laisser le président Alassane Ouattara prendre sur lui, quand on sait les innombrables tâches quotidiennes qui lui reviennent, de juguler la grogne sociale liée à la cherté de la vie. Si d’ici à quelques jours, le CES ne prend pas le taureau par les cornes, nous exigerions purement et simplement la dissolution de cette institution hémiplégique et amorphe dont l’attitude rame à contre courant de la vision de l’émergence à l’horizon 2020 ».
Le journaliste-président, Patrick Krou a confié qu’il faut une institution plus forte pour jouer un rôle déterminant dans le jeu socioéconomique ivoirien. Le Club « Les Amis de la Paix » s’est félicité des grandes décisions envisagées par le président de la république à l’occasion de la fête du travail et à encourager le président Alassane Ouattara à œuvrer pour le bien-être des populations ivoiriennes.