Par Hollay Marcel – Afrique Matin.Net
Le bureau exécutif du Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesses Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI), a animé une conférence de presse ce lundi 09 mai à son consulat général à Abidjan pour expliquer à l’opinion nationale et internationale la pleine mesure de son acte et présenter aux membres les avancées.
C’est par la voix de son président Zallé Moussa, entouré de Sanou Sénémi coordinateur général, Bado Michel secrétaire général, Nikiéma Issa conseillé et Zinsonni Marcel vice-président que le CAMJBCI a présenté les difficultés administratives auxquelles est confrontée la diaspora burkinabè vivant en Côte d’Ivoire.
Le Bureau exécutif a expliqué aux nombreux membres venus de toute les contrée de la Côte d’Ivoire, qu’il a approché les autorités burkinabè depuis 2013 pour les tenir au courant de la mauvaise qualité de la carte consulaire produite par l’entreprise SNEDAI car ne répondant pas à certaine normes laissant planer un doute sur sa valeur biométrique. Cette situation a vu des burkinabé être refoulés de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny et à des frontières terrestres, ce qui les a contraint à s’établir un laissez-passer. De même, La carte consulaire est refusée dans les banques burkinabè qu’ivoiriennes.
« Face à cette situation intenable pour nos compatriotes, nous avons d’abord saisi par écrit le 11 avril 2016 nos autorités diplomatiques avec ampliation au Ministère de l’Intérieur et au Ministère des Affaires Etrangères de Cote d’Ivoire. N’ayant pas eu de réponses à nos préoccupations et face au mépris, nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes en fermant les services consulaires jusqu’à nouvel ordre. C’est suite à ces actions d’envergure, que nos autorités ont décidé enfin de communiquer sur la question », a souligné Zallé Moussa qui expliquait ainsi leur réaction exclusivement d’ordre social.
Le conférencier s’interroge encore pourquoi les autorités du pays observaient un tel mépris à leur égard alors que la diaspora joue un rôle essentiel dans le développement économique du Burkina Faso. Il s’explique difficilement ce manque d’égard qui est à l’origine des humiliations constantes subit par la diaspora et les désagréments énormes liés au refoulement et à la paie d’un laisser-passer d’un coût de 5 000 frs. Pour lui, les burkinabé de l’extérieur sont victimes d’une discrimination identitaire qui a fini par écœurer d’où leur réaction.
Et c’est après cette action de force que les autorités burkinabè ont dépêché l’attaché d’affaires M. Jean Kléna pour répondre aux attentes de leurs compatriotes. C’est pourquoi, par la voix de son président, le CAMJBCI s’est félicité de l’intervention du président Rock Kaboré qui, dans un courrier, a exprimé sa compassion face aux déboires de la diaspora burkinabè et par la même occasion les rassure de son soutien. Ainsi appelle-t-il au calme et invite les 3000 personnes dont les cartes comportent des défaillances de les refaire auprès de l’opérateur en question gratuitement, comme convenu avec les autorités burkinabè.