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18 aout 2006-18 aout 2017 : 11 ans déjà que le Général Robert Guei repose auprès des siens !!!

Par Christ Zorro/Afriquematin.net

Personnage clé de  la décennie 1990- 2000 en Côte d’Ivoire, le général Robert Guei reste incontestablement la figure de proue du mouvement politico-militaire dont les effets semblent difficilement s’estomper malgré les tentatives de conciliation de la classe politique et de la société civile.

Qui a assassiné le général Robert Guei ? bien malin qui saura élucider ce dossier qui demeure  vraisemblablement  une épine dans la gorge des gouvernements qui se sont succédé  depuis le 19 septembre 2002, jour de l’assassinat  de celui que les soldats prénommaient affectueusement « Bob ». Même le feuilleton  juridique qui, pathétiquement, met en scène les officiers militaires  considérés à tord ou à raison comme  « pro-Gbagbo » ne saura à lui seul faire l’unanimité sur le mobile du crime.

Né le 16 mars 1941 à Kabacouma, dans l’ouest montagneux de la Côte d’ivoire, il fait essentiellement ses armes dans l’armée. Enfant de troupe à 12 ans, il parfait sa formation militaire au Burkina Faso puis dans la célèbre école militaire française  de saint Cyr Coêtquidan. Il revient  en Côte d’Ivoire et est promu sous- lieutenant. S’ensuit une fulgurante carrière militaire au terme de laquelle il obtient en 1991 le grade de général de brigade  et  sa nomination à la tête des forces armées nationales de Côte d’Ivoire.

Est-ce cette dernière nomination qui aurait déclenchée en lui le déclic au point de lorgner vers la magistrature suprême ? Rien n’est moins sûr. A la disparition du président Félix Houphouët Boigny, ses déboires commencent avec le successeur de celui-ci. Le 24 décembre 1999, il prend les rennes du pays à la faveur d’un putsch militaire. A-t-il été mal inspiré au point de vouloir se maintenir au pouvoir après sa promesse de se retirer ? On ne le saura jamais. Toute fois ses griefs à l’endroit du président Laurent Gbagbo, étaient bien réels au point d’attribuer à celui-ci le non moins reluisant sobriquet de « boulanger ».

Après des zones d’ombres qui demeureront à jamais suite à la supposée  implication de l’armée Ivoirienne dans la tragédie libérienne alors qu’il en était le chef, il avait pourtant été bien accueilli par la population ivoirienne après le renversement, en 1999, du président Bédié. N’a-t-il pas su saisir la main du destin en laissant le pouvoir aux civils ? Sa disparition brutale est-elle la conséquence de son intransigeance à vouloir coûte que coûte revenir au premier plan ? Nul ne saura le dire.  La seule certitude est que son épouse et lui ont payé le prix fort aux premières heures  du  déclenchement de l’inutile  crise militaro-politique déclenchée par les forces nouvelles contre le président Gbagbo à qui ils demandent, toute honte bue, pardon, ces jours-ci.

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